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  •  Les longueurs

    Catégorie(s): Jeunesse
    Parution: Éditions Gallimard / 2022
    Nombre de pages: 186 pages
    Votre meilleur ami, votre voisin, votre père, le professeur de musique, tout le monde peut être destiné à vous faire le plus grand bien comme le plus grand mal. Mais dans la tête d'un enfant, qu'est-ce qui lui permet de faire la différence ? 

    Résumé 

    « Tu es fermée comme une outre, me dit maman. Toute floue, Lili. Et puis fuyante. Il se passe quelque chose, dis-moi. On t’a fait un sale coup? Je peux t’aider? Je te dépose au collège? »
    Outre noire. Peinture. Soulages. Cours d’art plastique avec Mme Peynat en salle 2B. Concentre-toi, Lili. Trouve la solution. Il y a toujours une voie de réchappe. Les mamans savent, à peu près. D’instinct, elles devinent. A peu près. La mienne sait que dans sa fille quelque chose ne marche plus. 
    Dans la tête d’une enfant sous l’emprise d’un pédophile : un roman vertigineux et cru, porté par le talent magistral de Claire Castillon

    Mon avis

    À lire l'extrait en quatrième de couverture de ce livre, je me suis dit "il va faire mal", car je m'étais dès lors imaginée beaucoup de scènes difficiles à lire. Les sujets de drames familiaux me font vite couler les larmes. Je n'ai tout de même pas hésité à me réserver une soirée pour le lire. Destiné à de jeunes lecteurs, ce livre est assez court, ça le rend très accessible même à un jeune public, et c'est justement la visée de l'autrice.
    Claire Castillon signe cette oeuvre littéraire remarquable par un clin d'oeil à toutes les Alice qui se sont un jour retrouvées entre les mains d'un adulte qu'il n'aurait pas fallu qu'elles puissent croiser. Le livre est court, mais croyez-moi, le travail des différents temps de vie auxquels on aura accès et le caractère des personnages ont le temps et la manière de vous traverser de milles émotions.
    Je me suis noyée sous ma couette à l'arrivée de Mondjo dans la vie d'Alice, je m'y suis noyée une deuxième fois lorsque la petite fille a appris à grandir avec, malgré ce que lui faisait cet homme, et j'ai heureusement pu sortir de sous cette couette en même temps qu'Alice sortait de ce cauchemar.
    Quand il fut temps de conclure l'histoire de cette enfant manipulée et dont l'innocence fut volée par le meilleur ami de sa mère, j'ai vu mon coeur déchiré se reconstruire, tout doucement. C'est là le pouvoir des mots, c'est là tout le sens que prend un livre aussi fort qui se destine à reconstruire une image. L'image de la vérité pour ceux qui vivent sous les mensonges d'un autre.
    Le coupable de cette histoire, ce n'est pas l'enfant, ce n'est pas la mère. L'autrice rappelle en effet l'importance de ne pas culpabiliser les victimes, qui pensent déjà être plus fautifs qu'elles ne le sont. Le sujet de la pédophilie est encore bien trop tû, quand je repense à ce qui a été la prévention dans mes différentes écoles. Il y a de quoi mûrir la réflexion sur ce qui doit être communiqué. Ce petit roman doit passer entre les mains du plus grand nombre, il partage tout ce qui doit l'être sur les sentiments difficiles qui sont à l'oeuvre dans ce qui est appelée "l'emprise psychologique". Alice y aurait sûrement trouvé de quoi palier à ses peurs si elle avait pu trouvé un tel récit dans le CDI de son collège. Ce livre délivre des mots qui ont de quoi ressouder les liens. De quoi aider les plus grands à affronter ce pourquoi ils ont fermés les yeux.

    Pour conclure

    J'ai apprécié le personnage d'Alice, dans ce qu'elle a pu partagé de son enfance à l'âge adolescent. Sa douleur d'être sans cesse aux prises avec les menaces de l'homme qui abusait d'elle et qui est le même pour qui elle a développé un attachement certain sans pouvoir partager quoi que ce soit de leur relation. La fragilité de son innocence n'a de cesse d'exploser entre les lignes. Le lecteur ne peut qu'être happé dans l'univers et les mots d'Alice qui nous fait entrevoir l'horreur quand elle devient "Anna". Grâce à l'auteure et à son style d'écriture qui souligne les faits de la manière la plus appropriée selon moi, l'histoire m'a profondément touché. Ce livre ne peut laisser indifférent. 
    Il m'est arrivé pendant ma lecture de penser que les mots étaient si justes, les sentiments si réels que j'étais très certainement dans les pensées d'Alice, et le croire si fort qu'il n'y avait plus que les pages et les numéros de chapitre pour me ramener au fait que je lisais un livre.
    Aussi, ce qui est remarquable dans un si court roman, c'est que le sujet est parfaitement traité : on parle d'une victime, de son histoire, des doutes qui la traverse, de ses sentiments d'effroi, de sa peur, mais à aucun moment je n'ai senti l'histoire pencher du côté du jugement des auteurs de pédophilie. Ce que vit Alice touche nos cœurs, mais cela ne pervertit pas le sens qu'a voulu donné l'auteur : donner la parole aux victimes. Je la remercie profondément pour ce texte qui a su prendre le parti de ne pas mettre davantage de violences, là où il s'agit de traiter un malaise de la société. Lisez-le, je vous le recommande à toutes et tous !

    Bonne lecture.


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  •  L'été de tous les possibles

    Catégorie(s): Jeunesse, Contemporain
    Parution: Éditions Gallimard  / 2021
    Nombre de pages: 464 pages
    Le seul livre qui m'a accroché cet été, ce fut le dernier roman de Jennifer Niven. Vous la connaissez peut-être grâce à Tous nos jours parfaits, moi en tout cas je l'ai découverte avec ce roman-ci. Et ce fut une claque, comme pour beaucoup d'autres lecteurs avec qui j'ai partagé mon ressenti à propos de cette auteure.

    Résumé

    Ce devait être l’été de sa vie : un road-trip avec sa meilleure amie, quelques flirts et sa première fois. Claudine avait tout prévu… sauf le divorce de ses parents. Traînée par sa mère sur une île perdue, elle s’apprête à passer un mois de juillet déprimant quand elle rencontre Jeremiah Crew. Après tout, quoi de mieux pour se changer les idées qu’un crush de vacances qu’on ne reverra jamais ? Et aucun risque de tomber amoureuse en à peine 35 jours...

    Mon avis

    Avec ce livre que j'ai lu il y a déjà plusieurs semaines, j'entretiens encore un lien fort. En effet, l'histoire de l'adolescente Claudine m'a profondément touché. Elle partage sur des thèmes forts comme le divorce, la sexualité, l'envie de s'aventurer très vite et puis finalement le plus doucement possible dans ce qu'on imagine être la vie d'un adulte, car, avec ironie, l'auteure dessine tout à fait ce qu'on ressent quand à 16 ans on découvre "l'envers du décor", les tracas et l'hypocrisie que Claudine expérimente malgré elle.
    J'écris cette chronique en repensant à toutes les émotions que ce livre m'a fait traversé. Les moments heureux, qui s'établissent dans les moments dramatiques, font de ce roman une belle adaptation de l'espoir qui touche tout l'univers de l'adolescent, ces moments que l'on vit pour la première fois, et qu'on voit trop vite filer pour appartenir à notre passé l'instant d'après. Devenir mature, adulte, signifie peu pour Claudine, et pourtant reste au centre de ses réflexions. Ce personnage principal n'est pas une caricature de l'adolescente qui se penche sur l'avenir, il est issu d'une sincérité et d'un touchant témoignage de ce que toutes jeunes femmes peut traverser au moment le plus "glorieux" de leur vie...
    Au début, je dois avouer que j'étais embarrassée de lire certains propos immatures de la part du personnage principal. Faute à ma propre "vieillesse" j'imagine, qui a sans doute oublié par quelles pensées une lycéenne peut être traversée au sujet de son quotidien. Mais avec le recul, cela n'a pas dérangé ma lecture, bien au contraire. Ses pensées agrémentaient de formules véridiques et sans tabous la plupart des thèmes réalistes dévorées par les clichés dans la plupart des romans jeunesse (notamment les romances).
    Autant dire que l'apparition des drames dans la vie de Claudine ont contrebalancé l'effet gnangnan de certains passages ou dialogues, d'autant plus que cela correspond aussi au départ en vacances de la jeune fille et de sa mère, ces vacances d'été qui promettaient bien des rebondissements. Je n'ai alors pas été déçu de poursuivre ma lecture, car l'évolution du personnage, la particularité de son caractère "naïf" et pourtant au combien rebelle permet selon moi d'ajouter un petit coup de neuf dans les traditionnels portraits de la jeune adolescente en littérature jeunesse.
    Le décor de ce roman m'a (bien sûr) rappelé le lieu de vacances rêvé que l'on peut retrouver dans certaines références (celui de Lena dans Quatre filles et un jean, ou dans Mamma Mia) et ce fut ô combien dépaysant, frais et riche. De même, le jeune homme grâce à qui le coeur de notre Claudine est en pleine indécision est encore une fois bourrée de charme, suggérant là encore une multitude de clichés du beau jeune homme sauvage, tout en étant lui aussi authentiquement originale grâce à l'imaginaire de Jennifer Niven.

    Pour conclure

    La romance de nos deux héros a touché directement ma fibre romantique, celle qui sommeille jusqu'au prochain livre qui fera battre mon coeur. Il n'est peut-être pas un roman à lire en plein hiver mais vous devriez très certainement vous accordez un temps dès le retour du soleil et des chaleurs estivales pour admirer la relation que naît entre Claudine et Miah, pleine de tendresse et pourtant destinée à finir. Cela renforcera pour moi le côté réaliste de ce roman, qui ne trahit pas sa promesse de faire vivre une belle aventure à ses lecteurs.

    Bonne lecture.


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