• ECEL - Tome 2 : La couleur de la haine

    " - Nous ne sommes pas des terroristes! Nous sommes des combattants de la liberté!
    - Ce qui est bon l'un est un poison pour l'autre, a jeté Minerva d'une voix cinglante. Vous posez des bombes et vous tuez des innocents...
    - Et combien de Nihils sont tués chaque jour par l'oppression prima? Combien d'entre nous meurent physiquement et mentalement par la faute de votre système injuste ? Mais tant que ça ne vous touche pas directement, c'est comme si ça n'existait pas. Vous ne nous écoutez pas quand nous essayons de vous faire entendre ce que nous ressentons. Nous sommes obligés de crier et de crier fort.
    - Poser des bombes et tuer des innocents, c'est votre façon de crier? a demandé Minerva.
    - Ça attire votre attention." p.34

    La couleur de la haine - Tome 2 (Entre chiens et loups)

    Auteur: Malorie Blackman
    Catégorie(s): Jeunesse
    Age: Dès 13 ans
    Parution: Éditions Macadam / 2006
    Nbre de pages: 416
    J'avais vraiment hâte de lire la suite de cette série. J'avais eu un gros coup de cœur pour Entre chiens et loups et l'auteure m'a indiscutablement emportée dans son monde. Ce titre évoque de plus une infinie chance d'éprouver de nouvelles sensations.

    Quatrième de couverture:

    "J'ai compris que je ne savais rien de la manière dont je devais m'occuper de toi, Callie. Tu n'étais plus une chose sans nom, sans réalité. Tu n'étais plus un idéal romantique ou une simple manière de punir mon père. Tu étais une vraie personne. Et tu avais besoin de moi pour survivre. Callie Rose. Ma chair et mon sang. A moitié Callum, à moitié moi, et cent pour cent toi. Pas une poupée, pas un symbole, ni une idée, mais une vraie personne avec une vie toute neuve qui s'ouvrait à elle. Et sous mon entière responsabilité.
    Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Noirs et Blancs ne se mélangent pas. Jamais. Pourtant, Callie Rose est née. Enfant de l'amour pour Sephy et Callum, ses parents. Enfant de la honte pour le monde entier. Chacun doit alors choisir son camp et sa couleur. Mais pour certains, cette couleur prend une teinte dangereuse...celle de la haine."

    Un peu plus...

    Noir, c'est noir: pouvoir. Blanc c'est blanc: méchant. La société où la petite Callie Rose est née risque de la remettre en cause. Son père était blanc, sa mère est noire et surtout dépassée par les évènements.
    A la fin du premier tome, Sephy était enceinte, et on la retrouve, plus décidée que jamais à détester ce bébé qui lui a fait perdre l'amour de sa vie. Heureusement, elle a le temps de comprendre que Callie est son cadeau le plus cher de Callum, et même si celui-ci lui manque affreusement, on la sent très attachée au bébé.
    Jude, quant à lui, reste persuadé de devoir venger son frère et de devoir débarrasser le monde de la vermine.
    Malheurs, convictions, pertes et révélations, ce second tome est une bombe entre de bonnes mains...

    Et les personnages ?

    Un nouveau personnage, Cara, m'a paru sans défaut. Les véritables acteurs de cette histoire ne sont pas les politiques, mais le peuple lui-même de cette société conservatrice et raciste.
    Les personnages ont tous mûri, mais Jude reste le fils qui ne fait que survivre et combattre ce qui l'entoure. On voit une autre partie de lui-même, bien plus vivante, innocente. Une partie qu'il cache, qu'il n'ose pas montrer, mais qu'il a réussi à développer grâce à Cara, une femme Prima (noire) qui dirige un salon de coiffure et qui aimerait ne plus voir de différences entre Prima et Nihils. Elle embauche même quelques Nihils et les paient au même solde que les Primas.
    J'ai adoré cette femme, même secondaire, qui semblait être l'ange capable de pardonner tout au diable.

    Ma note: 9/10!

    Je haïs l'auteure.
    De pouvoir nous donner une espérance pour nous l'arracher à la page suivante.
    Je l'aime d'un amour de lectrice folle pour cette raison également.
    Chacun de ses chapitres ont un but, et ce n'est pas de nous rendre euphorique ou bien de nous inciter à danser sur du rock'n'roll. J'ai de nouveau été bouleversé, je n'ai toujours pas eu le temps de reprendre ma lecture que j'avais déjà les larmes aux yeux. L'attente et le suspense que l'auteure met en place nous tient en haleine. Je devais m'obliger à tourner la page en dépit du fait que je devinais une suite encore plus horrible, toujours davantage poignante.
    Si vous ne voyiez pas de quoi je peux parler, il ne vous reste plus qu'à faire l'expérience Malorie Blackman!

    Bonne lecture!

    Ce roman fait partie du challenge:

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