La découverte de la culture nippone avec les yeux de cette autrice est un régal. Je trouve que ses personnages détiennent un souffle, une flamme, une vie qui n'a nul autre pareil. Après avoir lu "Stupeur et Tremblements", je me suis offerte le plaisir d'en savoir plus sur son aventure au Japon.

Amélie a le goût pour les récits oniriques, elle nous conte ses aventures authentiques, originales, un brin de philosophie égaye ses textes. Pour son écriture, c'est toujours un "je t'aime" ou "je te déteste". Et pour ma part : j'aime. Son paysage et ses défis initiatiques permettent d'incorporer pour un instant les pensées de cette femme qui a aimé, qui a vu, qui a vécut et qui a su en retirer une part de bon et de moins bon. Ce que j'ai préféré dans ce roman, c'est qu'Amélie Nothomb ni aille pas par Quatre Chemins pour distinguer ce qui fait qu'elle a aimé et qu'elle n'a pas aimé cet homme qui lui aurait tout offert sur un plateau. Cet homme élevé dans une famille aisée est le reflet de ses doutes, du charme qui accompagne la découverte d'un pays qu'elle porte dans son coeur, et qui semble pour autant ne pas l'aimer entièrement (le fameux rejet de l'étranger dans la sphère familiale et la barrière pour obtenir la précieuse nationalité). L'autrice nous partage là encore un point de vue, un court roman (pas plus de 250 pages) riche de son expérience et de son interprétation.