Et si c'était vrai...

La première de couverture est très bien présentée. Une couleur clair au fond et la photo des jambes d'un homme en pantalon noir, pieds nus et d'une paire de talons argentés, sans femmes pour les chausser, ou du moins qui est invisible. On s'imagine bien que ses jambes et chaussures appartiennent à Arthur et à Lauren.

Quatrième de couverture:

"Si l'amour peut déplacer des montagnes, celui d'Arthur semble impuissant face au coma dépassé de Lauren. Pourtant, bien que la jeune femme soit inconsciente sur un lit, l'architecte la fréquente et mène avec elle un début de vie de couple... sans même entrer dans sa chambre d'hôpital. Crise de démence ou amour fou?"

Un peu plus...

Arthur est un architecte très connu par ses pairs à San Francisco, co-dirigeant de sa propre compagnie avec son meilleur ami Paul. 

Lauren est une interne au San Francisco Memorial Hospital qui compte les choses les plus importante dans sa vie sur sa main:

- sa chienne Kali avec qui elle partage seule son appartement sur Green Street,

- sa mère toujours là pour l'aider,

- son métier où elle veut mourir de fatigue avant de rentrer chez elle à la rosée du matin pour être sûre d'être disponible pour une urgence,

- sa vieille Triumph avec qui elle déguste chaque matin, avant l'arrivée de l'énorme population, les pentes de la ville et les rues éclairées à la lumière du lever du soleil.

Lauren est très intelligente et minutieuse dans son travail. Elle se fait respecter dans son milieu pour son acharnement jusqu'à l'épuisement total.

Un jour, Lauren est victime d'un grave accident de voiture avec son vieux cabriolet. Elle est conduite à l'hôpital, opérée mais reste en vain dans un coma dépassé. Quelques mois sont passés quand Arthur emménage dans un bel appartement sur Green Street, qu'il loue à une femme qui est en faite la mère de Lauren.

Un soir, il surprend quelqu'un dans l'armoire de sa salle de bain. C'est Lauren. Du moins son esprit car son vrai corps est toujours allongée dans un lit blanc, branché à un appareil respiratoire dans une chambre d'hôpital.

Maintenant, Arthur va devoir trouver une solution au problème de cette jeune femme entre la vie et la mort qui risque de subir une euthanasie tout en essayant de ne pas devenir fou... et de ne pas tomber amoureux.

Et les personnages ?

Mon personnage préféré est Paul, le meilleur ami d'Arthur et son associé. Il est drôle et ne comprends rien à la situation d'Arthur. Ce dernier et Paul se connaissent depuis de nombreuses années et Paul s'inquiète, il le sent fragile et préoccupé par quelque chose.

Quand Arthur décide d'avouer ce qu'il se passe, son ami l'emmène faire des examens. Il le croit fou ou bien surmené. Il a sûrement perdu la tête pour parler aux fantômes. Il va alors se convaincre de l'aider dans son plan très étrange. Paul est très charmant, c'est un bon ami en qui Arthur a toute confiance.

Un peu immature, il a la côte avec les femmes mais est toujours célibataire, plus intéressé par le grand avenir de la boîte qu'une futur femme. Son optimisme le sauvera dans des tas de situations et c'est celui qui m'a le plus émue par son énergie très joyeuse qui redonne espoir à tous.

Ma note: 7/10.

Je n'ai pas eu de mal à lire ce roman de société qui contient aussi quelques mots du langage de la médecine. L'histoire était compliquée pour les personnages et je me demandais souvent comment ça se passerait par la suite. C'était facile à suivre pour les lecteurs.

Il faut tout de même savoir qu'on sort du domaine de l'adolescence pour entrer dans le monde des adultes avec la formidable écriture de Marc Levy. Les adultes sont au centre et l'amour est différent, plus mature, je suppose.

Il nous parle du monde du travail et aussi de sa fatigue. Il nous montre qu'il y a encore du rêve dans chaque personne et aussi l'étrangeté et la variété de la médecine et du cerveau humain.

Bonne lecture!