• Le ring de la mort

    " Des morts, nous en avons vu des milliers depuis que nous sommes arrivés à Auschwitz Nous sommes tous des anciens numéros Nous croyons avoir tout vu. Pourtant, ce jour-là, nous découvrons qu'il n'existe pas de limite à l'horreur, qu'il est toujours possible d'aller plus loin. Nous devinons que nous avons franchi une frontière invisible: si nous survivons, nous ne redeviendrons jamais des hommes comme les autres. " p.117

    Le ring de la mort

    Auteur: Jean-Jacques Greif
    Catégorie(s): Jeunesse, Documentaire
    Age: Dès 13 ans
    Parution: Éditions École des loisirs / 1998
    Collection: Médium
    Nbre de pages: 210
    La période de la guerre, c'est un combat pour la vie. C'est l'histoire d'un boxeur contre des adversaire prêt à tout pour le mettre à terre.
    J'avoue que c'est plus le contenu et le résumé qui m'ont tenté, je voulais refaire l'expérience d'un livre sur la guerre après ma lecture plutôt sympathique de "L'ami retrouvé" et j'ai décidé de lire un roman de Greif, donc je ne me suis pas arrêté à la couverture, cette fois!

    Quatrième de couverture:

    " Auschwitz, 1941. L'usine à fabriquer des cadavres.

    Pendant quatre ans, des millions de Juifs vont laisser leur vie dans les camps nazis. Quelques milliers seulement reviendront, ni sains, ni saufs, mais survivants. Moshé, dit Maurice, fait partie de ceux-là.

    Les insultes antisémites, sa petite taille, la fatalité, il a appris très jeune à les combattre, dans on quartier de la banlieue de Varsovie. Il est devenu boxeur.

    Alors, même à Auschwitz, jusque dans Auschwitz, Maurice se bat, et il raconte la vie quotidienne de la mort, s'adapte à tout, de tout son corps, de toute son âme. Mais il devine que la santé, la volonté, la vigilance ne suffisent pas, et que pour sortir de l'enfer, il aura besoin de beaucoup de chances."

    Un peu plus...

    Un courageux Juif né en Pologne va devoir se battre pour survivre quand il sera déporté dans un camp de travail, celui d'Auschwitz, où on le traitera avec ses camarades comme un esclave, un être sans intérêt, une bête à exterminer.
    On commence par nous raconter l'enfance de Moshé Wisniak, il a grandi en tant que pauvre, avec ses frères et sa sœur, élevés par leur mère veuve. Ils se combattaient déjà pour leur survie contre des polonais antisémites. Ils se faisaient insulter et maltraiter. Moshé se défendait déjà très bien, malgré sa taille et son poids plume.
    Ses frères, une fois envoyés en France par leur mère pour essayer de trouver un travail à Paris et ainsi fuir la Pologne agressive, vont réussir à faire venir le reste de la famille. C'est ainsi que Moshé devient Maurice, pour se fondre dans le décor parisien. Il a même appris à un club de sport à mener de vrais combats de boxe.
    Sa famille s'est enrichie en France, ils mangeaient correctement, s'autorisant même des congés. Ses frères se sont mariés, sont devenus pères, tout comme Maurice. Il a eu un fils, Élie, avec sa femme Rachel, une française. Quelques temps après la naissance de son fils, il a été convoqué en mai 1941 par les Allemands, et a été déporté très vite en Pologne, au camp d'Auschwitz donc, sans qu'il n'est rien pu prévoir.
    C'est une expérience que de lire ce roman. On y est avec les personnages, on découvre ce qu'ils découvrent. On apprend avec des renseignements et des recherches assez précises dans quelles conditions vivaient Maurice, Gelmer, Brod et tous les autres.
    Maurice a tout vu, il a vécu ce que personne ne devrait vivre. Il a eu faim jusqu'à n'en plus pouvoir bouger, il a été malade jusqu'à dormir parmi ses excréments, il a été humilié, insulté et tabassé par les Allemands, on l'a rasé, on l'a privé de sa famille, on l'a laissé mourir petit à petit.
    II sait lui-même qu'il ne ressortira pas de ce camp en étant le même qu'à l'arrivée. Mais il garde espoir, ils ont l'espoir de quitter cet enfer, lui et ses camarades, et on voit alors une entraide, un soutien incomparable aux autres s'installe entre des hommes qui sont enchaînés par la mort.

    Et les personnages?

    Les personnages sont tous attachants, ils ont tous une raison de finir dans ce livre, et certains sont particulièrement inoubliables après que l'on est  tournés la dernière page.
    Je dirai que mon préféré, celui que j'ai trouvé le plus intéressant après Maurice, serait Brod. On ne parle pas beaucoup de sa vie en dehors du camp, il a une famille, 4 enfants d'une femme qu'il aime. On sait qu'il a rencontré Maurice par le biais de son frère Albert. Il travaillait à la mine avec Maurice et Gelber. Il a souvent soutenu Maurice, lui a dit de garder espoir et lui a aussi sauvé la vie. Il sont devenus amis, ils veillaient l'un sur l'autre. Ils ont partagés beaucoup de moments ensemble avec leurs camarades et se réjouissaient de revoir leurs familles, avaient peur des mêmes choses, ils redoutaient la mort si fort qu'ils trouvaient les moyens pour survivre. Brod était aussi courageux que Maurice l'était.

    Ma note: 9/10!

    J'ai adoré le point de vue de ce roman. Ce juif polonais ne savait pas à quoi s'attendre, il expliquait ce qu'il voyait et comprenait, avec ses mots, et j'ai pu tout comprendre, et me rapporter à ce que je savais déjà de la Seconde Guerre Mondiale. Certains passages sont horribles, mais décrits naturellement, de façon à ce que toutes les personnes aux âmes sensibles puissent quand même le lire.
    Depuis qu'il est jeune, Maurice sait ce qu'est la mort, et même petit, certaines scènes que l'on pourrait définir comme choquantes ne lui faisait pas plus d'effet que ça... Il s'était habitué à devoir lutter pour survivre, ce qui rend ce roman touchant, addictif, et d'une tranchante vérité.
    De tous les films, musiques, livres que j'ai pu découvrir depuis que je m'intéresse à ce sujet ou depuis que mes profs nous en donne à étudier, c'est lui qui m'a le plus emporté dans son rythme. Je le conseillerai même aux collégiens et lycéens qui veulent en savoir plus sur la Seconde Guerre Mondiale.
    Il n'y a jamais eu un seul cours d'histoire qui m'a appris la moitié de ce que j'ai lu (sans vouloir dévaloriser mes anciens profs ^^ )! Cette lecture personnelle devrait même être prescrite aux troisièmes rien que pour qu'ils s'enrichissent de toute cette période où la vie d'un être était devenu inutile et insignifiante pour d'autres êtres humains.
    Je note malgré tout que certains passages paraissent assez long, mais rien de décevant... Ce n'est donc pas un coup de cœur, mais il m'a quand même beaucoup plu!
    Je voudrais qu'un maximum de lecteurs, intéressés ou non par la guerre, lisent ce livre. Je conclurai cette chronique ainsi.

    Bonne lecture!

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