• Le diable s'habille en Prada

    " Je ne nourrissais aucune passion particulière à l'égard de la mode, mais je préférais de loin passer mes journées à m'éclater dans un job "marrant" plutôt que de m'empoisonner la vie dans un boulot ennuyeux à périr." p.36

    Le diable s'habille en Prada

    Auteur: Lauren Weisberger
    Catégorie(s): Chick-lit
    Age: Dès 12 ans
    Parution: Éditions Pocket / 2005
    Nbre de pages: 507 
      Je vous assure, ce n'est pas du tout en rapport avec un film d'horreur, seulement la vie cauchemardesque de l'assistante d'un démon...
    J'aime le rouge, et la noir, il me rappelle bien l'ambiance démoniaque, alors c'est une belle couverture pour ce livre qui tentera tous les corrompus de fringues, ou autres simplement possédés des mots.
    Quatrième de couverture:

    " Andrea n'en revient pas: même avec ses fringues dépareillées, elle l'a décroché, ce job de rêve. La jeune femme va enfin intégrer la rédaction de Runway et devenir l'assistante personnelle de la rédactrice en chef, la papesse du bon goût, Miranda Priestly. Des milliers d'autres filles se damneraient pour être à sa place!

    Mais derrière les paillettes de cette usine à rêves se cache un enfer peuplé de talons aiguilles et de langues de vipère. Leur raison de vivre? Répondre à TOUTES les angoisses existentielles de la déesse Miranda. Justement, cette dernière vient de trouver une nouvelle victime de la mode..."

    C'est marrant, mais deux proverbes m'ont traversé l'esprit pendant ma lecture, et ont été en quelques sortes "confirmés" à la fin du roman. Ces deux proverbes sont connus: "Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" et " Tout vient à point à qui sait attendre". Je raffole des proverbes, surtout quand ils me font penser à une situation que j'ai vécu ou que j'ai vu. Je ne les ai jamais vu aussi bien illustré que par ce livre!
    L'expérience stressante qu'a vécu Andrea au sein de Runway l'a rendu plus forte, et on sait bien qu'elle fini par réussir ses objectifs (en quelques sortes grâce à Miranda...). Elle a dû attendre, on peut même dire supporter, quelques mois avant de comprendre qu'elle pourrait changer, tout en restant elle-même, c'est-à-dire mûrir.
    On croise une fille tout fraîchement sortie de la fac, qui épluche les annonces d'offres d'emploi dans le journal, tout en squattant l'appartement de sa meilleure amie.
    Son petit-ami, Alex, avec qui elle est depuis 4 ans, a déjà trouvé le job de ses rêves, et la soutient dans ses choix.
    Elle tombe presque par hasard dans les pattes de Miranda (car ses mains ne s'abaisseront jamais à toucher quelqu'un d'autre que ses filles, son mari, ou elle-même) et Andrea va devoir y rester une année entière si elle souhaite entrer au New York Times et écrire le plus vite possible.
    Seulement, travailler à Runway, comme assistante personnelle de la plus grande déesse de la mode du monde entier, Miranda Priestly en personne, va s'avérer être un choix limite masochiste. Elle enchaîne les heures à faire le larbin, ne trouvant plus le sommeil, étant terrorisé par la sonnerie du téléphone, et est complètement bouleversée par toutes ses nouvelles règles qui font de sa vie un enfer.
    Ses amis et sa famille ne la reconnaisse plus, son travail va lui confisqué les moments intimes avec Alex, et elle passera son temps libre à essayer de comprendre à quoi tout ça rime, tout en se persuadant que c'est cette petite année, qui est cauchemardesque, certes, mais qui va booster sa carrière de journaliste. Elle apprendra beaucoup de choses, et mûrira au milieu de cette vague de fringues et d'ordres hallucinants. Bonne chance à elle...
    Mon personnage préféré est celui de James, on ne le voit pas assez je trouve, il travaille à Runway et sera un vrai soutient mental pour Andrea si l'on considère que l'inviter à des soirées où Brad Pitt est convié et la consoler des insultes de Miranda lui fait autant de bien qu'il ne paraît... Il va aussi l'aider pour son look, et le fait que les marques comme Prada, Marc Jacobs, Hermès, et d'autres encore, sont citées enrichit notre vocabulaire sur la mode, c'est plutôt positif. On parle beaucoup de vêtements dans les magasines comme Runway, j'ai remarqué (c'est de l'ironie, je ne suis pas si naïve... XD)!
    Ce livre est néanmoins long, mais les actions nous tiennent accrochées, alors je ne compterai que le côté positif de l'enrichissement de la culture générale de la mode, et non les petits défauts que j'ai retenu dans l'ambiance générale, comme les longues descriptions des défilés de personnages pour nous décrire le stress qu'inflige Miranda à TOUTE la rédaction!
    Ma note: 6/10:
    J'ai d'abord été déçu par certains personnages, qui m'ont paru trop stéréotypés, mais on peut voir là une chance de démonter le genre anorexique de la communauté de la mode, et voir plus loin...
    L'apparence compte, évidemment, mais n'est pas forcément le sujet principal de ce roman. Une fille banale qui s'habille "mal" entre dans la grotte des longues jambes perchées sur des hauts talons, et on en sourit plusieurs fois de l'ironie et du ridicule des situations dans laquelle se met notre personnage, féminin mais surtout un peu cruche sur les bords...
    Elle garde son côté sérieux, mais on le sent quand elle est sur le point d'exploser, de péter les plombs, et ses crises sont à se demander si elle a une limite d'amour-propre.
    On dirait presque que la sorcière Miranda s'amuse sadiquement à tester les nerfs de ses employés...
    Ce n'est pas un roman comique ou à l'eau de rose (quelques marques de romance, mais pas à en gerber).
    Pour résumer, il faut le lire pour se faire sa propre opinion, ou bien il reste le second choix, regarder l'adaptation cinématographique, même si elle est très différente du roman...
    Bonne lecture!
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