• Demander l'impossible.com

    "En partant ce matin, j'ai regardé longuement mon clodo. Entre son cœur et ses fringues crasseuses, dans mon sac à dos, au milieu de mes bouquins de cours, il y a le même objet. Un livre. Le Lion. Un fil invisible qui nous lie, que personne, sauf moi, ne soupçonne. Alors sur le chemin du lycée, je me mets à rêver."

    Demander l'impossible.com

    Auteur: Irène Cohen-Janca
    Catégorie(s): Jeunesse, Vie sociale
    Age: Dès 12 ans
    Parution: Éditions de Rouergue / 2012
    Collection: Doado
    Nbre de pages: 230
    On peut faire des rencontres au coin de la rue, pourquoi pas en face de chez soi?
    La couverture était très attirante. Je me suis tout de suite dit que ce roman cachait une belle histoire d'amour derrière ses étoiles et que ça concernait des jeunes gens, en plus. En résumé, tout ce que j'adore!
    Et vous, en voyant deux adolescents qui regarde un magnifique ciel étoilé, ça n'a pas allumé votre clignotant: "Histoire d'amour en vu, tu me prends immédiatement ce livre ou je te tue!" ?
    A moins que je sois la seule fille chelou ici... Bref... Je l'ai emprunté à la bibliothèque, je l'ai lu et voici ma chronique pour vous, chers lecteurs!

    Quatrième de couverture:

    "                "Soyez réalistes, demandez l'impossible!"

    Ce slogan, Antonin le connait bien, son tonton Max qui a fait Mai-68 le lui a assez répété.

    Désirer l'impossible avec sa petite copine Léa pour qu'elle ne le largue pas trop vite.

    Ne désespérer de rien, surtout pas de la vie de la famille qui prend n tour plutôt déprimant depuis que sa sœur a pété les plombs.

    Rechercher ce qu'on a de commun avec le clochard d'en bas.

    Demander l'impossible : Antonin lancerait bien ce mot d'ordre sur les réseaux.

    Alors, dans la nuit éclairée de nos écrans, dans notre solitude partagée, on se mobiliserait pour bâtir un monde moins nul où le seul objectif à atteindre, ce serait notre rêve.

    Le rêve de chacun. Parce que personne n'a le même rêve."

    Un peu plus...

    Alors... Par où commencer? Je vais d'abord vous parler d'Antonin, le personnage principal, un ado de 16 ans. Déjà, je trouve ça plutôt classe d'entrer dans la tête d'un lycéen (j'ai toujours aimé les romans dont le narrateur est masculin, je "pars à l'aventure" en quelque sorte!), mais en plus, on aborde des sujets assez lourds d'actualité...
    Je vous éclaire: cet adolescent est le frère d'Emma, très intelligente et qui doit affronter un énorme problème. Emma, sa sœur, a deux ans de plus que lui, et a décidé de faire la grève de la faim pour supprimer des kilos en trop (imaginaires) et elle adore montrer à ses parents qu'elle les déteste. On ne sait pas vraiment pourquoi elle leur fait vivre un enfer - surtout à sa mère qu'elle rabaisse dès qu'elle le peut - avant de lire la fin du roman.
    Bref: le sujet tabou des adolescentes d'aujourd'hui, qui n'est autre que l'anorexie... Aïe!
    En plus de ça, Antonin a pour voisin un SDF âgé qui aime squatter le trottoir d'en face. Ils se croisent, se  fixent du regard et s'interrogent tous les deux. Antonin devient spectateur de la vie du clochard, il l'observe et analyse ses réactions. La plus intrigante qu'il est à présent vu, c'est son attachement particulier sur le livre que contient le sac plastique du clochard.
    Lors d'une brève discussion mouvementée, Antonin aperçoit la couverture. C'est écrit "Le Lion" (que je viens d'acheter grâce à ce roman, ça m'intriguait cette histoire de lion). Antonin se précipite à la bibliothèque pour lire ce roman (si vous voulez des renseignements sur ce livre -> Wikipédia) pour en apprendre plus sur ce SDF.
    L'oncle d'Antonin a aussi un rôle: à moitié fou, à moitié ado (je veux dire par là qu'il n'a pas voulu grandir depuis l'époque de son adolescence, où il a vécu la période Mai 68), il l'aide plus à trouver des questions sans réponses que des réponses aux questions qu'il se pose déjà!
    Vous l'aurez compris, ce roman a plusieurs "sujets" et est très mouvementé... Entre la sœur d'Antonin, le SDF du trottoir d'en face qui semble le connaître un peu trop, l'hostilité de sa mère envers son oncle (pour une raison inconnue...), les petits caprices de Léa, sa petite-copine, Antonin qui découvre petit à petit ses propres sentiments pour elle, la photo de sa mère sur le mur chez son oncle, son mystérieux ami sur le net qui répond aux plaintes d'Antonin, on a à peine le temps de souffler.

    Et les personnages?

    Mon personnage préféré? C'est Emma, of course! Même si je ne la comprend pas à sa façon de ne plus vouloir se nourrir (moi, j'essaierai même pas de sauter un repas... La gourmandise est mon pire défaut! ^^).
    Je connais plusieurs personnes dans ce cas et à la fin du roman, je l'ai comprise elle et peut-être mieux les personnes qui se font ça (même si je n'arrive pas à envisager qu'une personne puisse se laisser glisser vers ce calvaire, si ce n'est par pur abandon de soi, c'est tout de même une maladie grave!).
    Elle parle d'une souffrance qu'elle a gardé pour elle depuis des années et son comportement avec ses parents, on le tolérerait presque si seulement elle n'était pas aussi agressive dans ses paroles. C'est aussi le but de son petit jeu. Pourtant, ce petit jeu pourrait devenir dangereux, voire mortel... Mais je ne vous en dirai pas plus!

    Ma note: 5/10...

    Chaque sujet était rapidement "conclu" à la fin de chaque chapitre. Je n'ai pas grand-chose à dire pour ma part, seulement, je n'ai pas aimé le fait qu'on ne creuse pas plus profondément chaque chose.
    Sa relation avec Léa par exemple (oui, ça m'est resté en travers de la gorge... Haha): C'est bien son personnage sur la couverture? Ou est-ce Emma? On m'a appris que les couvertures reflètent l'ambiance du roman, celle-ci m'a fait penser à une histoire d'amour mais on ne sait même pas comment leur relation amoureuse a commencé... 
    Aussi, on passe très vite d'un sujet à un autre, les chapitres ne sont pas liés logiquement. De plus, j'ai remarqué que plusieurs se finissent de manière assez pessimiste. Je ne vais pas non plus chipoter sur les détails. Si ils n'y sont pas, c'est que l'auteure n'a pas vu l’intérêt de les écrire.
    L'auteure joue sur les questions que se pose le lecteur et le prévient quand quelque chose de négatifs va se passer. Bref, je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai été déçu mais je ne suis pas non plus charmée. Il y a plus de révélations sur la famille d'Antonin qui vous attend qu'une tendre histoire d'amour...
    J'ai comme l'impression de m'être fait avoir par la couverture et par mon imagination... Si on met à part tout ça, ce SDF m'a l'air plutôt sympathique! C'était une bonne idée de montrer ce côté là des personnes qui vivent dans la rue.

    Bonne lecture!

    « L'ami retrouvé6000 Nuits »
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