• La coloc

    " La seule façon que j'ai de m'isoler et de retrouver de l'intimité, paradoxalement, c'est de me coller un casque sur les oreilles et de pousser le volume à fond. Là, je me crée mon monde. Je ne le subis pas. Je le choisis." p.16

    La coloc

    Auteur: Jean-Philippe Blondel
    Catégorie(s): Jeunesse
    Age: Dès 14 ans
    Parution: Éditions Actes Sud / 2015
    Nombre de pages: 145
    Les éditions Actes Sud, cet auteur, voilà deux éléments qui m'ont convaincu de prendre ce livre et de le lire. Blog est le premier roman que j'ai lu de Jean-Philippe Blondel, vous trouverez dans ma chronique quelques raisons pour laquelle je voulais retenter ma chance avec cet auteur. La coloc m'a paru être le bon choix pour recommencer sur de bonnes bases.

    Quatrième de couverture:

    " Bon, la première chose que nous avons faite, quand nos parents ont tourné les talons, c'est de hurler - de joie, de soulagement. Nous étions tous les trois tendus - nous n'étions pas sûrs qu'ils iraient jusqu'au bout, nous étions convaincus qu'à un moment ou à un autre, ils allaient dire non, ce n'est pas possible, retourne à l'internat, reprends le bus, c'est une idée stupide, la colocation, à seize ans."

    Quitter le cocon familial pour vivre en colocation : le rêve pour tout lycéen ! Pourtant, rien n'aurait pu a priori rapprocher Romain, Rémi et Maxime. Mais ce nouveau quotidien va bousculer leurs certitudes et les pousser à créer un improbable et détonnant trio... "

    Un peu plus...

    Romain recherche l'aventure, la popularité et l'indépendance. Lui, Rémi et Maxime, tous les trois des lycéens de 16 ans, avec une vague connaissance les uns des autres, vont se soumettre aux règles de la vie des grandes personnes. Ce trio de jeunes hommes découvre les joies et les galères de la colocation.
    Pour arriver à cette liberté, Romain a du convaincre ses parents de lui laisser l'appartement en ville de la grand-mère fraîchement décédée, et plus important, il a dû choisir qui l'accompagnera dans l'objectif de réaliser ses rêves (rappel: aventure, popularité et indépendance!).
    Sa mère, peu confiante, lui impose Rémi, le geek de son village qui ne parle pas, et par chance, Maxime rejoint le groupe grâce au vieux lien entre la mère de Romain et celle de Max. Ce dernier, c'est LE mec avec qui traîner pour devenir l'ami de tout le monde, bref c'est ce que Romain veut.
    Romain respire déjà mieux loin de la pression familiale et du bruit de l'internat. En plus, avec Maxime, il a une chance de devenir qui il souhaite, car la coloc fait parler d'elle au lycée, ce qui tombe bien pour cet ado à la recherche d'une étiquette plus branchée que la transparence qui semble lui coller aux basques.
    Ils commencent donc leur nouvelle vie, mais elle ne va pas être comme ils l'imaginaient. Car une colocation, c'est la fraternité ou le désordre total, c'est le respect ou l'anarchie, c'est l'amitié ou les conflits...

    Et les personnages?

    Un trio de rêve, le geek, le populaire et le rêveur. Pas simple de les mélanger, facile à différencier, ces adolescents grandissent sous les yeux du lecteur comme des plantes sous une serre. On découvre petit à petit leur facette, leur environnement ne s'arrête pas à la coloc, il y a l'extérieur et presque rien ne peut les protège, néanmoins ils se protègent les uns des autres, et d'eux-même parfois.
    C'est le développement d'une amitié, d'une nouvelle façon de vivre et surtout d'un nouveau point de vue sur ce qui est vraiment important.

    Ma note: 8/10!

    Par ce second roman de l'auteur, je suis plus que charmée. Le quotidien de la coloc devient vite comme une émission à ne pas rater et les acteurs sont entre clichés d'ados et originalité du mélange des classes, des personnalités, des talents. J'ai aimé le contraste entre la position du narrateur (Romain) et la vue d'un auteur adulte (et donc déjà responsable) comme si Jean-Philippe revenait sur une partie de son adolescence.
    Il prend le risque que ses personnages soient naïfs et francs avec le lecteur, il leur laisse la liberté d'agir par transparence ce qui nous les rend attendrissants. Au fil des pages la barrière tombe et les actions s'enchaînent, sans nous mettre en haleine mais en attente d'une suite. La plume m'a paru merveilleusement adaptée au contexte, et m'a fait oublier les petits défauts de Blog pour que je me réadapte très vite à l'écriture de l'auteur.

    Bonne lecture!

    Ce roman fait partie du challenge:

    « Mes astuces pour l'été, entre lectures et révisions! Eté 2016Chroniques Express #4 *Deuil, Passé, Mort imminente* »
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